Louis C Mouchet: des images et des mots.

Dans un appartement où j’ai longtemps habité, je me place vers les rideaux pour déclarer  que j’ai découvert un moyen de descendre aux enfers : une CLÉ, mi-électronique, mi-manuelle que nous avons décelé avec une fille jolie et aguichante.

Finalement je me dis que cette descente aux enfers s’avère trop dangereuse et risquée. Je peux aussi bien y aller par l'ÉCRITURE.

Je pense qu'il est très important d'explorer sa part obscure, ou, pour utiliser le langage du rêve, de faire sa descente aux enfers personnelle. Traverser sa part d'ombre est indispensable pour évoluer, pour bâtir notre personnalité. 

Je dis à une femme de ne pas s’offusquer du principe que je vais énoncer : 

“ON PEUT RIRE DE TOUT”. 

C'est d’ailleurs un peu ce que fait le Dalaï Lama.

Je réfléchis : Et l’holocauste ? 

Me revient alors en mémoire le merveilleux film de Roberto Benigni “La Vie est Belle”.

Du coup je le trouve encore plus digne d’admiration. 

On peut rire de (presque?) tout, à condition de le faire avec élégance:

Le DVD:

Un livre en a été tiré:

Enfin, une comédie qui rit du même sujet, l'un de mes "films de chevet",

TO BE OR NOT TO BE par l'immense Ernst Lubitsch:

Je participe à un tournage deuxième équipe dans un monde souterrain, des bas-fonds où règne un serpent aquatique.

Des personnages sortent à la surface, dans une sorte de village de western. Soudain une main gigantesque apparaît et ils se révèlent être, en comparaison, tous petits. Je compare avec la dimension des mains de ma collègue : elles semblent être de la même taille que celle qui est apparue... Donc les personnages sont vraiment des nains minuscules.

Ce monde souterrain inquiétant est évidemment notre inconscient, la part obscure de nous-même.
Le rêve indique que quand on porte cela à la clarté, à la conscience, nos peurs refoulées sont réduites à réduites à la dimension de nains minuscules... et donc facilement gérables.
Cette "mise à la surface" peut se faire par une activité artistique ou en consignant ses rêves.

Je suis dans une école d’astronautes.

Dans le couloir, des gens regardent un événement incroyable. Malgré le monde, je me presse pour regarder le téléviseur fixé en haut d’un mur. Je ne veux pas rater ça et n’hésite pas à pousser des gens.

Je me retrouve en train de nager dans la piscine de cette école. Une belle fille blonde aux seins voluptueux plonge et viens vers moi. Je crois que c’est pour draguer, mais en fait c’est plutôt pour parler. Elle m’exprime sa passion pour la musique. Je lui dit qu’il est plus facile de faire de l’astronautique et de la musique à côté que le contraire.

Cet "événement incroyable" me rappelle la ferveur des premiers pas humains sur la lune. Tout jeune enfant, j'avais, fait rare étant privé de télévision, pu contempler les images tremblotantes de cet "événement planétaire", le terme étant pour une fois pas usurpé.

Aller vers les étoiles ou être une star, tel est d'ailleurs le dilemme de cette jeune femme. Or ce n'en est pas un. On peut parfaitement avoir différentes passions dans l'existence. À condition je crois que cela serve une sorte d'objectif supérieur, pas forcément très défini, mais que l'on ressent à l'intérieur de soi-même.

Je m’embarque dans un train qui est plutôt un centre de revitalisation. Il y a pas mal de femmes dont une amie qui pratiquait le karaté-do avec moi.
Alors que je cherche à m’installer dans ce lieu mal apprêté, je m’endors et rêve :

Nous sommes au bord de la mer sur une longue plage de sable. Un homme cherche à déraciner un arbre sec réduit à la taille d’une branche. Je veux l’aider et montrer ma force. Je parviens à briser la branche. Un gros serpent en sort. Je reste calme alors que les autres s’inquiètent.
Ce qui reste de la branche est de forme ovoïde. A l’intérieur, il y a deux formes apparemment vivantes, mais non identifiables, l’une rouge, l’autre noire. Je les montre aux autres alors que plusieurs serpents s’éloignent dans le sable....

Je raconte mon rêve au groupe.

Mon amie me dit: ”Tu vois beaucoup de serpents ces temps !”.

Rêver que l'on rêve est en quelque sorte atteindre un deuxième stade d'individuation, ici nécessaire puisque ce "centre de revitalisation" est insuffisant.

Incarnation des forces telluriques et obscures, le serpent fait généralement peur. Pourtant, si on ne s'inquiète pas et qu'on reste calme alors il se transforme en force créative. Ici cela prend la forme d'un œuf et rejoint un symbole universel auquel atteibué à ces reptiles. 
La créativité nécessité d'aller à la rencontre et de puiser dans sa face sombre.

Dans ce double rêve, cela ne se passe que dans le niveau supérieur, puis que mon amie accueille mon récit avec une certaine ironie.